Histoire d'une reconversion professionnelle #1 : de la paix mondiale à la paix intérieure
Dernière mise à jour : 10 janv. 2022
Après plusieurs années à parcourir les sommets diplomatiques et les réunions ministérielles pour défendre des causes en particulier la paix mondiale, je me retrouve aujourd'hui à travailler sur la dimension intérieure de cette paix, celle qui se trouve en chacun et chacune d'entre nous. Je vous invite à découvrir la première partie de l'histoire de ma reconversion professionnelle.

Diplômée en sciences politiques et Relations internationales, j'ai travaillé dans plusieurs ONG de renom sur des dossiers à la fois sensibles et passionnants. J'ai cependant toujours eu un intérêt très marqué pour les questions relatives à la paix et à la sécurité internationales. J'ai connu aussi bien le gilet par balles sur le terrain que les conférences diplomatiques à New-York et Genève. J'ai vu les coulisses de la #diplomatie multilatérale, où on pouvait toucher de près la magie des résultats de notre #plaidoyer, comme l'absurdité des jeux de pouvoir qu'ils soient étatiques ou "ONG-iques".
Grâce à ma participation active à la campagne "Control Arms" qui demandait aux États d'adopter un traité international pour réguler le commerce des armes classiques, j'ai eu le privilège de défendre aux quatre coins du monde (ou presque) la voix des civils et la nécessité de mettre les droits humains au centre des décisions d'exportation d'armement. Un dossier complexe et hautement stratégique qu'on m'a confié alors que je n'avais que 26 ans ! Merci Oxfam ! 🙏
Alors que je passais une grande partie de mon temps en mission à l'étranger ou au bureau jusqu'à pas d'heure, je me suis peut-être un peu oubliée dans l'histoire. Défendre des causes c'est cool, dans des structures pas trop mal c'est cool aussi, mais MOI dans tout ça ? Est-ce que je me suis trouvé, à l'époque, une espèce de raison d'être extérieure, une sorte de cause collective pour en quelque sorte fuir un certain vide en moi ou encore étouffer mon individualité ? Ces questions, et bien d'autres m'ont accompagné tout au long de ma quête introspective.
Passionnée de développement personnel, j'ai tendance à m'auto-analyser et décrypter les comportements humains depuis mon plus jeune âge. Alors que je traversais il y a pas si longtemps quelques zones de turbulence dans ma vie personnelle et deux ou trois dépressurisations professionnelles (pas très flatteuses pour le milieu des droits humains d'ailleurs), j'ai commencé à me questionner sur le sens de ma vie, sur mes aspirations les plus profondes, et sur ma contribution au "monde".
Sans vouloir noircir le tableau, j'ai vécu une véritable traversée du désert sans savoir où j'allais ni qui j'étais finalement. Une remise en question totale et absolue sur tout! C'est fou comme ces périodes dites "transitoires" nous éclairent. Qui n'a pas fait le tri dans ses relations, ses habitudes ou ses croyances après un choc émotionnel mal digéré, un accident de la vie, ou une descente aux enfers, quelle qu'elle soit ?

Malgré la sensation de tourner en rond et la peur du lendemain, petit à petit, la tempête de sable qui brouillait ma vision commençait à se dissiper, et j'avançais sur un chantier puis un autre...doucement, mais sûrement. Je m'arrêtais pour faire une pause au moindre signe d'essoufflement. Les chutes (et rechutes) étaient nombreuses (parfois violentes), mais finalement j'ai toujours réussi à me relever. Ma résilience personnelle, je la renforce encore tous les jours un peu plus.
Sans surprise, ce chamboulement a remis en question ma carrière, celle que j'avais si brillamment commencée, celle qui rendait mon CV plutôt béton... Je n'avais pas toutes les réponses sur ma réorientation professionnelle, mais ce qui était sûr et même certain, c'est qu'il était presque vital de changer de cap. Il fallait sortir en urgence de cette satanée zone de confort, et oser créer, m'exprimer et d'une certaine façon EXISTER ! L'heure de la #reconversion avait officiellement sonné !
Je ne suis pas nécessairement satisfaite de l'état actuel de mon #business, mais j'apprends à m'écouter pour mettre mon énergie uniquement dans des projets qui résonnent fortement en moi. Je me donne aussi les moyens de réaliser ce qui, peut-être, sommeillait en moi depuis toujours, notamment un côté multi-passionné et un profil multi-casquettes que je convertis aujourd'hui en plan de carrière.
Le développement personnel occupe désormais une place de choix dans ma vie de #slasheuse. D'une part, j'aide des étudiants de l'Université Paris 8 à développer des projets entrepreneuriaux et j'anime des ateliers "boosters" pour renforcer notamment leurs soft skills. Et d'autre part, je co-développe avec l'entrepreneure Natacha Ruiz le programme Visa pour le Bonheur, où j'ai également le plaisir d'animer des ateliers collectifs sur des questions relatives à l'épanouissement personnel (amour de soi, trouver sa voie grâce à l'Ikigaï, etc.).
Je suis donc passée d'un plaidoyer pour une paix mondiale à un travail introspectif visant l'atteinte de la paix intérieure. Vous trouvez que c'est un virage à 360 degrés ?Je pense que ces deux dimensions sont intrinsèquement liées : en cultivant sa propre paix intérieure, on ne peut que contribuer à la paix dans le monde. On la cultive en soi, dans ses relations personnelles et professionnelles, dans son quartier, dans la société, PARTOUT !

Beaucoup de dérives d'individus amenés à commettre l'irréparable sont le résultat d'un vide en soi, d'un déséquilibre émotionnel, ou d'un profond mal-être. Je ne suis pas #psy, mais je suis convaincue que la paix intérieure manque à l'appel. La tâche est gigantesque et les défis nombreux, mais je suis heureuse d'apporter ma pierre à l'édifice en espérant que ma contribution soit percutante et transformatrice.
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